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La ville de Saint-Étienne a accueilli des épreuves de football lors des jeux olympiques et paralympiques Paris 2024. En écho à cet événement, les archives ont choisi de valoriser un fonds qu’elles conservent depuis 2015 : le fonds Maguy Pelletier,  personnalité stéphanoise impliquée dans l’Association sportive des handicapés physiques de la Loire, fondée en 1962 par Yves Nayme. Ce fonds ainsi que les films conservés par la Cinémathèque, permettent de découvrir le dynamisme de cette association à travers notamment l’organisation d’événements sportifs européens et mondiaux entre 1966 et 1990. L’exposition revient sur cette spécificité locale, en proposant également des éclairages sur le handicap, d’une part et le sport, d’autre part, dès le début du XXe siècle, mais aussi au-delà des années 1990.

Dans le contexte de la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’histoire commune du sport et du handicap trouve ses origines avec la médecine de réadaptation et de rééducation des blessés et amputés de guerre. Dès 1948, Sir Ludwig Guttmann, neurologue dans un service de rééducation pour blessés de guerre à Stoke Mandeville (Royaume-Uni), organise des épreuves sportives pour ses patients, au moment où sont inaugurés les jeux olympiques de Londres. Cet événement, reconduit chaque année, aboutit en 1960 à l’organisation des premiers jeux paralympiques à Rome quelques semaines après les jeux olympiques dans la même ville.

Comment cette histoire internationale trouve-t-elle écho dans notre territoire à la même époque ? Yves Nayme, qui incarne le mouvement handisport à Saint-Étienne pendant plus de 30 ans, en s’appuyant sur son réseau d’influence, organise des jeux mondiaux et européens entre 1966 et 1990. L’exposition met en avant quelques-uns des enjeux du couple sport/handicap et de l’évolution de leur perception dans notre société. En effet, des opinions divergentes coexistent, entre ceux qui privilégient l’approche médicale dans la pratique sportive et les tenants de l’exploit sportif et la quête du record. Dans tous les cas, la question du rapport au corps, à ses capacités et à ses limites (performance, dépassement de soi, invalidité…) occupe le cœur des préoccupations. Dans les décennies suivantes, avec de nouvelles générations de sportifs, une plus grande diversité de handicaps concourt dans les épreuves sportives.

Avec cette exposition numérique, les archives vous proposent de découvrir la vitalité du mouvement sport/handicap à Saint-Étienne en montrant de nombreuses sources écrites, iconographiques, audiovisuelles et orales conservées aux archives et à la cinémathèque.


des histoires à partager

Le sport et le handicap ont chacun une histoire qui précède celle de leur rapprochement, qui donnera naissance au handisport.

Retour sur le handicap d’une part, et le sport d’autre part, afin de mieux comprendre les enjeux et les leviers de développement de ce mouvement impliquant la pratique d’une discipline sportive par des personnes en situation de handicap.

L'épopée stéphanoise

Le sport pour les personnes handicapées se structure essentiellement après la Seconde Guerre mondiale, notamment grâce aux actions successives et combinées du Docteur Guttmann en Angleterre et de Yves Nayme à Saint-Étienne. Notre territoire prend très vite une place prépondérante à travers l’organisation de plusieurs compétitions mondiales et européennes entre 1966 et 1990. Né au départ d’une volonté de réparer et de réadapter les corps, le mouvement handisport se transforme pour mettre en avant la performance sportive et la compétition.

Vers la reconnaissance

Dès le début de l’histoire commune du couple sport/handicap, à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, la visibilité et la reconnaissance de la pratique sportive des personnes en situation de handicap sont questionnées.

En près de 80 ans, de la recherche menée par la médecine au regard médiatique porté sur le handicap, en passant par les avancées technologiques, le mouvement handisport s’installe progressivement dans le paysage sportif ordinaire et prend place au cœur des plus grandes compétitions comme de la pratique amateure.

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